4.3.09

Chapitre 7 : La surprise

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Cher journal, aujourd’hui, la mère de mon mari est tombée par hasard sur un ticket de caisse dans la poche de ma veste. J’ai en effet invité mon amie du karaoké à boire un thé afin de m’excuser pour lui avoir brisé son parapluie. La mère de mon mari m’a alors une nouvelle fois démontré mon égoïsme.

Comment puis-je dépenser tant d’argent que mon mari gagne seul avec son dur travail ?

Elle a raison. Et même si elle me lance parfois que je suis un « parasite cancérigène », je sais que ce n’est qu’une image.

Mon mari est si généreux avec moi. A chaque fois qu’il revient d’un voyage d’affaires, je sais qu’il m’achètera un petit quelque chose ; comme ce tablier pour remplacer l’ancien qui, il faut l’avouer, était sévèrement tâché.

C’est arrivé hier matin quand, après une soirée entre collègues concluant un de ces voyages, il avait passé la nuit dans un karaoké avant de rentrer avec le premier train. J’étais alors debout pour préparer le repas des enfants.

Bien que cela arrive de temps en temps, j’avais passé la nuit à m’inquiéter.

« Ah…. J’me sens pas bien… » a-t-il dit en s’affalant sur le canapé du salon.

Je m’attendais à le recevoir dans cet état, et était partie acheter au combini une de ces boissons miracles pour salary-man ivre en jour de semaine.

Lorsque je me suis approchée de lui pour lui tendre le remède, mon mari m’a soudainement attrapée le bras, me forçant à m’allonger contre lui.

« Chihiro…. »

J’étais si gênée mais à la fois tellement heureuse de mon sentir à nouveau si proche physiquement de mon mari, depuis cette nuit de l’anniversaire des 13 ans de Kohei notre fils (qui n’allait d’ailleurs pas tarder à descendre pour prendre son petit-déjeuner avant d’aller au lycée).

Je ne tenais plus mon mari qui se lança dans une étreinte osée, oubliant de boire son remède pour le mal de crâne… Il n’a d’ailleurs pas fallu longtemps pour que son estomac vienne à se soulager de lui-même, tâchant ainsi à jamais ce beau tablier qui appartenait à ma grand-mère.

La prochaine fois, je prendrai mes responsabilités et penserai à soigner mon mari plutôt que de me laisser emporter par mes désirs charnels.

Quoiqu’il en soit, ces voyages d’affaires sont toujours une bonne nouvelle pour notre couple ; car hier, mon mari m’a appelé par mon prénom ! Je crois d’ailleurs que la semaine prochaine, il est forcé de repartir pour deux jours voir le même client. Les affaires doivent bien marcher en ce moment, car c’est la troisième ce mois-ci.

Et avec ces petites attentions lors de son retour, je suis moi aussi gagnante !
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