12.10.06

Le karaoké (suite)

Revenir au chapitre 1 : Le déclic

Nous sommes donc entrés dans le karaoké et avons loué une petite salle pour nous trois.
Mes amies et moi aimons beaucoup les chansons d’amour, comme celle qui fait :

« Lundi au bureau… je t’ai rencontré, toi, mon amour. J’ai attendu près de la photocopieuse, mais tu n’es pas venu.
Mardi au bureau… je t’ai revu, toi, mon amour. Avec mon chemisier à fleur, j’ai attendu près de la photocopieuse, mais tu n’es pas venu.
Mercredi au bureau… je t’ai aperçu, toi, mon amour. Avec mon chemisier à fleur et mes plus beaux bijoux, j’ai attendu près de la photocopieuse, mais tu n’es pas venu.
Jeudi, c’était férié.

Vendredi au bureau… tu as réapparu, toi, mon amour. Avec mon chemisier à fleur, mes plus beaux bijoux et mes chaussures à talons hauts, j’ai attendu près de la photocopieuse, mais tu n’es pas venu.
Samedi au bureau… tu es revenu, toi, mon amour. Les cheveux permanentés au-dessus de mon chemisier à fleurs, de mes plus beaux bijoux et de mes chaussures à talons hauts, j’ai attendu près de la photocopieuse, et tu t’es approché.
Avant de disparaître pour toujours, ooohhh mon amour, tu m’as glissé ce papier disant : « Soignez-vous un peu ! Vous portez le même chemisier depuis 5 jours ! »Je garderai toujours ce papier près de moi mon amour, et je sais que nous nous retrouverons dans une autre vie… »

C’est si beau le grand amour !
Nous avons chanté jusqu’à ce que je sèche totalement. La climatisation a d’ailleurs accéléré les choses, même si j’ai eu très froid.

En ressortant, j’ai vu la rue inondée sous cette pluie battante. Alors que je tremblais à l’idée de devoir rentrer dans ces conditions, mon amie m’a proposé de me déposer en voiture. J’étais soulagée !
Nous sommes d’abord passé par la maison de mon autre amie, puis avons fait route vers celle de mon mari.En chemin, nous nous sommes aperçues que la jauge d’essence était au plus bas. Comme toutes les stations étaient fermées, et qu’elle aurait risqué la panne en continuant son détour, j’ai dit à mon amie que j’allais finir le trajet à pied. Très gentiment elle m’a prêté son parapluie.
J’ai regardé la voiture s’éloigner et me suis mise en route. J’avais encore 3 km à parcourir quand une bourrasque a soudainement retourné le parapluie et en a déchiré la toile.J’étais dépitée… après le risque de la panne d’essence voilà que par ma faute, son parapluie se brisait. C’est décidé ! Je travaillerai une journée de plus pour lui en acheter un plus beau.

Lorsque je suis enfin arrivée à la maison, les pieds endoloris et les vêtements trempés, j’ai vraiment eu peur que mon mari se tienne là, après m’avoir attendu si longtemps… Heureusement, il était paisiblement endormi devant la télévision comme à son habitude. On aurait presque pu penser qu’il n’avait même pas remarqué mon absence ! Mais je suis sa femme, je sais qu’il y avait forcément pensé ; il y avait une canette de bière à côté de lui qu’il avait dû aller chercher seul.
Mais en allant me coucher, j’ai croisé la mère de mon mari qui m’a surprise avec ma robe, et a donc compris que je n’avais pas porté les vêtements qu’elle m’avait offerts…
Le lendemain, je suis restée clouée au lit par une angine que j’ai du affronter seule car ma belle-mère m’a ignorée pendant trois jours.

Prochainement dans L'émancipation de Chihiro : LA SURPRISE !
"Hier, mon mari m'a appelé par mon prénom"

2.10.06

Chapitre 6 : Le karaoké

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Cher journal,

Samedi dernier, je ne suis pas allé à l’usine pour travailler car c’était un jour férié. Alors, j’ai contacté toutes mes amies pour que l’on sorte ensemble le soir ! Nous allions enfin pouvoir nous retrouver toutes les trois.

Quand la mère de mon doux mari a entendu que j’allais sortir, elle est allée me chercher le pantalon et le chemisier qu’elle m’avait offert lorsque je suis arrivée. C’était vraiment très gentil de sa part, surtout quand on sait que ces vêtements lui appartenaient quand elle avait mon âge. J’ai envie de lui faire plaisir en les portant, mais il faut avouer qu’un pantalon beige aux coutures apparentes et un chemisier mauve à fleurs ne sont plus vraiment à la mode.
Pour ne pas froisser ma belle-mère, j’ai enfilé le pantalon (et non pas l’inverse ), mais j’ai discrètement emporté dans un sac un dos la robe de soirée que je mets tout le temps pour sortir.
Nous avions décidé d’aller dans un karaoké en ville. Mais à cause du jour férié, il n’y avait pas de bus en circulation. Quant à mon mari, il était trop occupé pour pouvoir m’emmener en voiture. J’ai donc décidé d’y aller à pied.J’ai pris mon sac à dos et me suis dirigée vers la porte d’entrée, en évitant de passer entre mon mari et la télévision, pour qu’il ne remarque pas mon sac gonflé. J’ai chaussé mes chaussures à talon ; celles que je mets tout le temps pour sortir, et qui vont si bien avec ma robe, et je me suis mise en route.

Une heure plus tard, je suis arrivé au karaoké. Il était 20h00 et nous avions rendez-vous à 20h30. J’étais vraiment surprise d’avoir été si rapide. En fin de compte, devoir sortir le chien le dimanche matin pour son footing hebdomadaire m’a mise en bonne forme ! Et dire que j’ai failli en vouloir à mon mari quand il a décidé que dorénavant j’allais le faire à sa place. Il m’avait dit :
« Tu as voulu des enfants, et tes enfants ont voulu un chien… alors c’est toi la responsable du chien, pas moi ! »
C’est souvent à mon désavantage, mais il faut avouer que sa logique est une de ses grandes qualités.
J’avais le temps d’aller me changer dans des toilettes. C’était vraiment une bonne chose car il y avait eu une grosse averse pendant ma venue et je n’avais pas de parapluie. Heureusement que j’avais ces vêtements secs dans mon sac. J’en ai aussi profité pour placer quelques pansements sur mes pieds endoloris. Il faut dire, mes chaussures sont belles, mais pas très pratiques pour marcher près d’une heure.

Une fois apprêtée, je suis retournée dehors pour attendre mes amies. Pour être sûre de les voir arriver, je me suis approchée de la route. Soudain, une voiture est arrivée à toute allure. Surprise, j’ai reculé ; mais malheureusement pas suffisamment pour éviter de me faire inonder par la grosse flaque d’eau dans laquelle le véhicule s’est engouffré. Quel malheur ! J’étais à nouveau trempé, et sans affaires de rechange cette fois…

La voiture s’est arrêtée une vingtaine de mètres plus loin, sans doute pour s’excuser. Les portières se sont ouvertes, et deux têtes sont apparues. Il s’agissait de mes amies !
Elles se sont approchées et ont été surprises de mon état…
« C’est l’averse qui m’a surprise ! » leur répondis-je pour ne pas qu’elles se sentent coupable.

Enfin réunies, nous pouvions entrer dans le karaoké pour une folle soirée musicale !
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A suivre...
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